Le géant français des cosmétiques L’Oréal a annoncé jeudi 17 avril des ventes en hausse de 4,4% à 11,73 milliards d’euros au premier trimestre, malgré un marché « plus difficile que prévu » aux États-Unis, dans un contexte d’inflation et de hausse des droits de douane imposés par Donald Trump.
« Dans un environnement opérationnel particulièrement difficile et volatil, L’Oréal démarre l’année avec une croissance conforme à nos prévisions. Il y a eu de bonnes et de moins bonnes surprises : les États-Unis sont plus difficiles que prévu, tandis que la Chine est légèrement meilleure qu’anticipé », déclare le directeur général Nicolas Hieronimus, cité dans le communiqué.
« Dans le contexte actuel, nos priorités sont de dynamiser la croissance et de gérer notre compte de résultats afin de compenser l’impression des hausses des droits de douane – en capitalisant sur notre marge brute déjà très saine », ajoute-t-il.
M. Hieroniums se dit « confiant » dans l’idée de continuer à progresser plus vite que le marché mondial de la beauté, « qui devrait progresser malgré les tensions économiques et géopolitiques actuelles », et « de réaliser une nouvelle année de croissance du chiffre d’affaires et des résultats ».
« Nous prévoyons une accélération progressive de la croissance », ajoute-t-il.
Ralentissement en Amérique du Nord
Dans la zone Amérique du Nord, « un marché en ralentissement », selon L’Oréal, les ventes du groupe reculent de 1,4% à 2,97 milliards d’euros pâtissant d’effets comptables dus à la mise en place d’un nouveau système informatique, selon L’Oréal. Sans cet effet, la croissance des États-Unis et du Canada est de 0,5%.
En Asie du Nord, le chiffre d’affaires progresse de 8,4% à 2,95 milliards d’euros mais inclut cette fois « un effet positif » lié à « l’anticipation de la mise en place de nouveaux systèmes informatiques en Chine continentale », selon le groupe. Dans ce pays, « le marché de la beauté, atone au premier trimestre, se redresse lentement », ajoute-t-il.
Les ventes en Europe progressent de 4,9% à 3,9 milliards d’euros tirées par les groupes « Espagne-Portugal et Royaume-Uni-Irlande, l’Italie ainsi que la plupart des pays d’Europe centrale ».
Croissance à deux chiffres du parfum
Par catégorie, la division luxe (Lancôme, Yves Saint Laurent, Armani, Kiehl’s…) reste la plus dynamique avec une development de 7,3% à 4,1 milliards d’euros.
Si toutes les catégories contribuent à la croissance, les ventes de parfums de la Division enregistrent une croissance à deux chiffres, « surperformant le marché avec des progressions spectaculaires à la fois sur le phase féminin et masculin – notamment Libre et MYSLF d’Yves Saint Laurent, Born in Roma de Valentino, Paradoxe de Prada, Idôle de Lancôme, Emporio d’Armani, et Wished d’Azzaro ».
Les ventes de produits grand public (Garnier, Maybelline, L’Oréal Paris, NYX Skilled Make-up) ont progressé de 2,5% à 4,3 milliards d’euros. « Afin de stimuler le marché du maquillage qui reste morose, notamment aux États-Unis, la division a lancé un plan d’innovation » avec de nouveaux produits, selon le groupe.
Le chiffre d’affaires de la division beauté dermatologique (La Roche-Posay, Vichy…) progresse de 3,5% à 2,1 milliards d’euros, tiré par La Roche-Posay. Tandis que l’activité en Amérique du Nord reste difficile, le chiffre d’affaires de cette activité a enregistré une development à deux chiffres en Asie du Nord.
Enfin, les ventes de produits professionnels atteignent 1,28 milliard d’euros (+2,7%).