En Arabie saoudite, Taëf la “cité des roses” face au changement climatique

En Arabie saoudite, Taëf la “cité des roses” face au changement climatique

Située à environ 1 700 mètres d’altitude dans l’ouest de l’Arabie saoudite, la région de Taïf joue un rôle necessary dans la manufacturing agricole du royaume. Grâce à son climat relativement doux, elle est réputée pour sa tradition de la vigne, de la grenade, des figues et des roses. Taïf est également très energetic dans la fabrication d’attar traditionnel et est surnommée localement « la ville des roses ».

À l’arrivée du printemps, les champs entourant la ville se couvrent généralement d’un tapis rose éclatant. Les fleurs sont alors cueillies à la major, du levée du soleil jusqu’à la tombée de la nuit, par des dizaines de travailleurs.

Une fois récoltés, les pétales sont trempés et bouillis pendant des heures dans de grandes cuves. Le parfum est ensuite extrait à travers un processus complexe de distillation de la vapeur, qui produit une huile essentielle très prisée.

Le parfum de La Mecque

L’eau de rose produite à Taëf est utilisée notamment pour laver les murs de la Kaaba, l’édifice cubique au centre de la Grande mosquée de La Mecque vers lequel les musulmans se tournent pour prier, tandis que les parfums à base de roses locales séduisent de nombreux pèlerins.

« La quantité de roses produites à Taëf est limitée. Il y a peu d’exportations, automobile la demande locale est très forte. En Arabie saoudite, beaucoup ne jurent que par ce parfum », explique Khalafallah al-Talhi qui, depuis cinq décennies, taille à la major les buissons épineux et cueille les fleurs de son exploitation nichée dans les montagnes.

Une petite partie des huiles est exportée à l’étranger, où elles sont utilisées dans la fabrication de parfums ou intégrées à des produits cosmétiques, comme des crèmes ou des savons. Selon la base de données économiques TrendEconomy, l’Arabie saoudite a exporté pour seulement 141 thousands and thousands de {dollars} de produits de parfumerie en 2023, eau de rose inclue.

Durant la récolte, les travailleurs de la ferme de M. Talhi cueillent chaque jour plusieurs dizaines de milliers de fleurs. « Nous sommes nés dans les champs, nous avons toujours travaillé la terre », explique l’agriculteur âgé de 80 ans.

Changement climatique

Mais les roses de Taëf, qui fleurissent d’ordinaire d’avril à juin dans un paysage verdoyant et des températures clémentes, subissent les aléas d’une météo de plus en plus capricieuse.

Selon les climatologues, le réchauffement climatique augmente la fréquence et la gravité de phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules, les pluies diluviennes ou les sécheresses.

L’Arabie saoudite, avec son climat aride et ses vastes déserts, est particulièrement vulnérable. « Le changement climatique accélère la dégradation des sols dans des processus tels que la salinisation, l’érosion et la désertification, ce qui diminue la qualité et la productivité des terres arables en Arabie saoudite », indique un rapport publié par l’Atlantic council.

Le groupe de réflexion a estimé que les rendements de blé devraient diminuer de 20 à 30% d’ici 2050 en raison du stress thermique et du manque d’eau pour l’irrigation, tandis que des réductions sont également attendues pour les palmiers dattiers et d’autres cultures de base.

Et la région de Taëf n’échappe pas à ces changements. « L’an dernier, et l’année d’avant, il a fait extrêmement froid. Certains agriculteurs n’ont pas récolté une seule fleur », raconte M. Talhi.

Heureusement, cette année, la météo a été plus clémente. « Il y a des changements, mais (…) le climat est resté doux », dit-il.

Si le temps devient moins prévisible, M. Talhi, lui, reste content material. Malgré son âge avancé, il se lève chaque jour avant l’aube pour travailler dans les champs, souvent jusque tard dans la nuit. « Cette ferme, c’est mon âme, mon cœur qui bat », confie-t-il à l’AFP : « Rien ne m’en séparera, sauf la mort ».