Le groupe américain Procter and Gamble (P&G) a enregistré sur les trois premiers mois de l’année un tassement de ses ventes et revu à la baisse ses objectifs annuels, évoquant un contexte « volatil ».
Sur la période de janvier à mars, qui correspond au troisième trimestre comptable de l’entreprise de Cincinnati (Ohio), le chiffre d’affaires s’affiche à 19,8 milliards de {dollars}, en repli de 2% sur un an et en deçà des projections des analystes.
Procter, qui commercialise les shampooings Head&Soulders, les dentifrices Oral-B ou encore les produits de rasage Gillette, a particulièrement souffert d’un ralentissement de ses produits d’hygiène (-1%), ainsi que d’effets de change défavorables, selon un communiqué.
Très présente hors d’Amérique du Nord, avec près de la moitié de ses ventes (48%) à l’worldwide, l’entreprise a subi les effets de la fermeté du greenback au premier trimestre. Du fait de ces effets de adjustments, toutes les familles de produits ont constaté un recul, à l’exception du soin, secure.
Toujours au premier trimestre, Procter a pâti d’une érosion de ses marges, partiellement liée à une augmentation de ses coûts d’approvisionnement.
Le bénéfice web se monte à 3,77 milliards de {dollars}, en légère hausse de 0,4%, en ligne avec les attentes des analystes, selon un consensus établi par FactSet.
Le CEO, Jon Moeller, cité dans le communiqué, a fait état d’un « environnement de consommation et géopolitique difficile et volatil ».
« Nous avons procédé à des ajustements de prévisions pour refléter les circumstances de marché », a-t-il ajouté.
P&G desk désormais sur un chiffre d’affaires secure, alors qu’il anticipait jusqu’ici une croissance comprise entre 2% et 4% pour son exercice décalé, qui s’achèvera fin juin.
Influence des droits de douane
Quant au bénéfice web, il n’est plus attendu en hausse que de 6% à 8%, contre une fourchette de 10% à 12% envisagée précédemment.
Le groupe s’attend notamment à une augmentation de ses coûts d’approvisionnement et à des effets de change négatifs.
En ce qui concerne l’influence de la guerre commerciale engagée par le président américain Donald Trump, P&G explique que ses produits sont généralement fabriqués à proximité des marchés où ils sont consommés. Toutefois, certains utilisent des ingrédients ou des composants produits en Chine, maintenant soumis à de lourds droits de douane aux États-Unis. « À court docket terme, ces articles sont difficiles à remplacer », a indiqué Andre Schulten, le directeur financier du groupe.
Jon Moeller, a déclaré à CNBC jeudi matin que ces tarifs douaniers, qu’il a jugés « intrinsèquement inflationnistes » conduirait probablement le groupe à augmenter le prix de certains produits.